Dimanche 28 Septembre 2025
26ème dimanche du temps ordinaire
Retour sur la journée jubilaire et la situation économique
Chers amis, une vie chrétienne authentique se déploie toujours entre ces deux horizons : le ciel, que nous contemplons dans la foi et la prière, et la terre, où nous avançons chaque jour avec ses joies, ses fatigues et ses responsabilités.
Cette semaine, je voudrais partager avec vous ces deux visages de notre communauté paroissiale : le ciel, avec le souvenir encore vivant de notre belle journée jubilaire à Venasque le week-end dernier, et la terre, avec un regard lucide et attentif sur la situation financière de notre paroisse.
Le ciel : démarche jubilaire à Notre-Dame de Vie
Samedi dernier, notre paroisse a eu la grâce de vivre une magnifique journée jubilaire au sanctuaire de Notre-Dame de Vie, à Venasque. Plus de soixante personnes – adultes, anciens, familles, enfants, jeunes de l’aumônerie, catéchumènes – un véritable peuple en marche, rassemblé dans la joie et l’unité de la foi.
Devant ce spectacle, ce qui habite mon cœur, c’est d’abord une immense louange et une profonde action de grâce : merci Seigneur pour le don de cette journée, pour la joie de marcher ensemble, pour la grâce de nous découvrir membres d’un même corps, ton Église vivante. Merci pour la Parole partagée et pour l’enseignement reçu, qui nous ont rappelé qu’en ton Fils Jésus nos dettes sont effacées, et qu’en Lui s’ouvre pour chacun de nous un nouveau départ.
Loué sois-tu, Seigneur, pour cet appel au renouveau : un nouveau départ vers nos frères et sœurs, un nouveau départ au cœur de nos familles, de nos amitiés, de nos communautés. Merci pour les rencontres simples et belles que tu nous as offertes : le pique-nique fraternel des jeunes de l’aumônerie ponctué de rires, la vivacité des enfants courant dans les prés, les échanges sincères et profonds entre adultes, la joie paisible des anciens devant cette vitalité.
Loué sois-tu, Seigneur, pour le silence fécond de la prière, pour le sacrement de la réconciliation qui a libéré tant de cœurs, pour l’Eucharistie célébrée en ton Nom, source vive et cœur battant de notre communauté. Merci pour les larmes changées en espérance, pour les blessures pansées par ta miséricorde, pour chaque acte de pardon qui a fait jaillir ta paix.
Oui, Seigneur, merci d’avoir été présent au milieu de nous : présent dans tes sacrements, présent dans les visages de nos frères et sœurs, présent jusque dans la douceur du soleil et le souffle du vent. Cette journée jubilaire fut vraiment un reflet du ciel, une visitation de ta grâce pour notre communauté en chemin sur la terre.
La terre : gérer pour mieux servir
Notre mission paroissiale ne se limite pas à tourner les yeux vers le ciel. Elle demande aussi une fidélité quotidienne, « les pieds bien plantés sur terre », afin d’administrer, de gérer et d’organiser tout ce qui permet à nos âmes de grandir vers Dieu.
Il y a quelques jours, avec le Conseil économique, nous avons fait le point sur la situation financière de notre paroisse. Certains se souviennent peut-être de l’édito de l’an dernier, qui avait eu l’effet d’une douche froide pour beaucoup d’entre vous. Nous avions dû exposer une situation difficile et fragile, marquée par des charges croissantes. Mais cet exercice, nécessaire, avait permis de sensibiliser la communauté et de justifier certaines mesures prises afin de réduire les dépenses et d’améliorer les recettes. Parmi les actions entreprises cette année, citons :
- la renégociation de différents contrats,
- la résiliation de certaines charges devenues non essentielles,
- une vigilance accrue sur la consommation énergétique,
- l’augmentation des quêtes grâce au nombre croissant de messes célébrées dans les grandes églises,
- l’installation de bornes électroniques pour faciliter dons et offrandes,
- une meilleure gestion des ventes de cierges et lumignons,
- l’appel ponctuel au don pour les fleurs et le chauffage, etc.
Grâce à cette stratégie collective — qui n’a pas toujours été facile mais qui fut nécessaire — nous avons atteint un objectif important : solder certaines dettes, reprendre le paiement de notre contribution régulière à l’Association diocésaine et terminer l’année en équilibre.
Ce geste de fidélité financière a été positivement accueilli par l’Archevêché qui, après dialogue, a accepté de débloquer pour nous une réserve de 20 000 €, mise de côté depuis plusieurs années dans un compte de dépôt. Cela nous donne désormais un petit fonds de roulement et une marge de manœuvre pour gérer plus sereinement factures et charges courantes. Ainsi, alors que nous commencions l’année de septembre 2024 un déficit, nous pouvons rendre grâce aujourd’hui non seulement d’avoir comblé ce gouffre, mais encore de disposer d’un excédent de 20 000 € sur le compte paroissial.
Bien entendu, il s’agit d’un équilibre encore fragile. Les perspectives sont encourageantes mais elles ne permettent pas, pour l’instant, de réaliser de nouvelles économies substantielles : ce qui pouvait être réduit l’a déjà été. De plus, il y a toute la question des travaux sur un immobilier vieillissant qui se pose. Il nous faudra donc trouver de nouveaux moyens d’augmenter les ressources, peut-être en développant certaines activités (lotos, kermesses, etc.) ou en diversifiant les propositions de dons. Mais, quoi qu’il en soit, nous pouvons être reconnaissants pour le chemin accompli et confiants pour l’avenir.
Je veux ici remercier chaleureusement toutes les personnes qui se sont investies pour soutenir cet effort : celles qui ont donné de leur temps ou de leurs compétences, celles qui ont consenti des dons parfois importants, souvent dans la discrétion grâce à la borne électronique, celles qui ont accepté des efforts de sobriété concernant le chauffage ou l’usage des locaux, celles qui ont adhéré aux différentes initiatives destinées à réduire les charges communes.
Toutes ces petites choses, mises bout à bout, composent une grande œuvre commune. C’est une équipe entière qui a rendu cela possible, et cette équipe, c’est vous.
Entre ciel et terre : une mission commune
Après cette année intense, parsemée de grâces et de défis, nous comprenons mieux ce que signifie être un Corps appelé à vivre « entre ciel et terre ». L’expérience du week-end dernier nous l’a bien rappelé : d’un côté, une rencontre spirituelle forte au sanctuaire, qui nous a montré que tout commence et s’achève en Dieu ; de l’autre, le courage et le réalisme face aux défis concrets de notre vie paroissiale, qui nous font découvrir que gérer nos ressources pour le Seigneur est aussi un acte spirituel.
Que le Seigneur bénisse chacun pour les pas déjà accomplis. Avançons ensemble, les yeux levés vers le ciel, mais les pieds solidement ancrés sur cette terre qui nous est confiée.