Dimanche 27 septembre 2020
26e dimanche du Temps Ordinaire
Quel visage et quelle vision pour les paroisses d’aujourd’hui ?La paroisse, une fontaine au centre du village (3)
Comme nous le disions la semaine dernière, il est bien entendu que la paroisse dépasse l’espace géographique qui est le sien. Plus qu’un « pré carré » au sein duquel un curé œuvre pour ses ouailles, la paroisse est une parcelle du Royaume de Dieu.
Oui mais... Si on abandonne le concept territorial de la paroisse, ne risque-t-elle pas de devenir une sorte de "club" dont les membres se choisiraient selon l’affinité, la classe sociale, l’intérêt, ou toute autre caractéristique commune ? Même si le Code de droit canonique ouvre à cette éventualité en permettant la création de « paroisses personnelles », la norme reste celle de la « paroisse territoriale », pour conserver sa nature première qui est d’être une assemblée convoquée. Si l’Église reproduisait en son sein les divisions humaines d’ordre culturel, social et politique, elle encourrait le dénouement de Babel (Genèse 11,1-9) : la séparation de l’humanité en peuples distincts selon leur langue). Alors que sa nature est d’affronter ces divisions selon l’Évangile, en rassemblant des hommes de toute race, peuple, langue et nation (Apocalypse 5,9).
En ce sens, la territorialité de la paroisse est le gage de sa catholicité. Le défi de la paroisse consiste donc à conjuguer l’ensemble des particularités humaines dues à sa localité territoriale avec son identité d’assemblée convoquée autour de son Seigneur, pour confesser la foi, annoncer l’Évangile et célébrer les Mystères du Christ.
A suivre....
P. Yannick Ferraro