Ici, c’est mon territoire !

10 septembre 2020

Dimanche 13 septembre 2020
24e dimanche du Temps Ordinaire

Quel visage et quelle vision pour les paroisses d’aujourd’hui ?
La paroisse, une fontaine au centre du village (1)

C’est une évidence : la paroisse doit être un territoire géographiquement défini.

  • Cela est nécessaire pour qu’elle puisse exprimer la visibilité sociale de l’Église et la proximité domiciliaire de l’Église. La territorialité de la paroisse, c’est la réalité tangible de l’Église à l’échelle de la vie humaine, le lieu où chaque vie chrétienne peut se déployer de manière cohérente et continue.
  • Cela est aussi nécessaire pour rendre possible la « charge d’âmes » que doit assumer le pasteur de la paroisse. Une paroisse qui n’aurait pas de délimitation géographique propre causerait troubles et confusions chez les fidèles. Et les brebis chercheraient à quel pasteur se vouer... !

Ce modèle de paroisse fondé sur une relation étroite entre un curé et ses paroissiens a marqué le catholicisme pendant plusieurs siècles. Et il habite encore l’imaginaire de bon nombre de catholiques : le curé doit connaître tout le monde, être au centre des affaires de la paroisse comme du village, au cœur de la vie des gens, de leurs joies comme de leurs peines. Selon la définition du pape Jean-Paul II, la paroisse « c’est l’Église implantée au milieu des maisons des hommes, elle vit et agit profondément insérée dans la société humaine et intimement solidaire de ses aspirations et de ses drames » (Exhortation apostolique Christifideles laici, n° 27). Oui mais... Ce modèle de paroisse centré sur l’encadrement des fidèles est-il encore viable ?

A suivre....
P. Yannick Ferraro