Edito du dimanche 27 octobre 2010

27 octobre 2019

L’émergence historique de la paroisse
3. Les pôles missionnaires
Pour transmettre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, saint Paul va privilégier la
« maisonnée », appelée oikos, c’est à dire la famille et les gens qui se réunissent dans
cette famille : le paroikos, le voisin, l’étranger intégré. Nous avons là l’émergence
de la « paroisse-oikos » et des « paroissiens-paroikos ».
Puis, Paul va voyager entre ces communautés pour unifier le tissu chrétien naissant.
Dans son itinérance, il ne cherche pas à balayer le plus vaste espace possible. Au
contraire, il cherche les implantations stables et centrales, déterminant les pôles
missionnaires autour desquels s’articulent les réseaux de communication et le
maillage administratif de l’Empire romain. Paul fait « la tournée » des centres
administratifs et judiciaires où les administrés devaient se déplacer régulièrement :
Antioche capitale de Syrie, Salamine capitale de Chypre, Thessalonique capitale de
Macédoine, Corinthe capitale de l’Achaïe et Ephèse capitale d’Asie. Antioche de
Pisidie et Philippe quant à elles, étaient des carrefours routiers, des noeuds de
communication qui facilitaient la transmission des nouvelles et l’échange des
correspondances.
A la « tête » de ces pôles missionnaires, émerge la figure de l’évêque. Les Douze vont
leur communiquer leur charge de garder le dépôt de la foi dans la fidélité à
l’enseignement du Christ. C’est le début de ce qu’on appelle la « succession
apostolique ».
A suivre....
P. Yannick Ferraro