25 novembre - Sainte Catherine

25 novembre 2020

Catherine d’Alexandrie, plus connue sous le nom sainte Catherine, est une vierge et martyre qui aurait vécu au début du IVe siècle.

La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa.

  • Un jour, elle voit une séance d’apostasie de chrétiens organisée par l’empereur Maximin II Daïa. Elle s’adresse à lui et ils discutent longuement.
  • Après un deuxième entretien, où Catherine tente de convaincre l’empereur de l’existence du dieu unique des chrétiens, celui-ci « constatant qu’il ne pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine », convoque une assemblée de cinquante doctes et leur promet d’immenses récompenses s’ils triomphaient par leurs raisonnement à la convaincre
  • « L’empereur leur dit : « Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l’emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs. 

Catherine, encouragée par un ange du Seigneur lui recommandant de résister avec constance réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation, et à les convertir.

  • L’empereur les fait aussitôt brûler au milieu de la cité. 
  • Il propose à Catherine une place dans son palais et elle répond : « Cesse de tenir de tels propos.Je me suis donnée comme épouse au Christ. Rien ne pourra m’éloigner de l’amour que j’ai pour Lui ! » 
  • L’empereur la fait alors dévêtir, frapper à coups de croc de fer, et jeter dans une prison obscure sans alimentation pendant douze jours.

L’empereur doit s’absenter.

  • La reine se rend dans la prison et voit des anges pansant les plaies de Catherine, dans une lumière éclatante et se convertit.
  • Pendant les douze jours de son emprisonnement, le Christ envoie une colombe blanche qui nourrit la prisonnière « d’un aliment céleste ». À son retour, l’empereur constate qu’elle est toute florissante. Catherine lui dit : « Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique. »

Un préfet conseille alors un supplice féroce, afin que l’exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps.

  • Alors Catherine pria le Seigneur de détruire cette machine. « Et voilà qu’un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu’il tua quatre mille païens. »
  • La reine et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont exécutés.
  • L’empereur donne « une dernière possibilité » à Catherine de renier sa foi et lui propose de la nommer impératrice.
  • Elle refuse et l’empereur la condamne à être décapitée.
  • Quand elle est conduite au lieu d’exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre « Viens, ma bien-aimée, ma belle ! Voilà : la porte du ciel t’est ouverte ». Puis, quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.

Alors des anges prennent son corps, l’emportent jusqu’au mont Sinaï, à plus de vingt journées de voyage, et l’ensevelissent avec beaucoup d’honneurs. « De ses ossements s’écoule sans cesse de l’huile qui guérit les corps de tous les malades ».

  • Le prénom Catherine (du mot syriaque « céthar », couronne) lui fut donné parce qu’elle remporta, dit saint Jérôme, la triple couronne de la virginité, de la science, et du martyr. 
  • Elle est la patronne des écoles de filles et des élèves de philosophie, et on la représente souvent appuyée sur une roue à demi rompue et teintée de sang. Elle serait apparue à sainte Jeanne d’Arc, en compagnie de sainte Marguerite et de l’archange Saint Michel.
  • Sa légende et son culte se sont répandus depuis l’Orient vers l’Occident et sont largement attestés après les croisades.

L’Église la célèbre le 25 novembre. Sa fête donne traditionnellement lieu à diverses célébrations populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de vingt-cinq ans, appelées les catherinettes.

Petite anecdote :

  • Avant d’atteindre l’âge de 25 ans, une prière typique aurait été : « Donnez-moi, Seigneur, un mari de bon lieu ! Qu’il soit doux, opulent, libéral et agréable  ! »
  • Après 25 ans : « Seigneur, un qui soit supportable, ou qui, parmi le monde, au moins puisse passer !
  •  Après 30 ans : « Un tel qu’il te plaira Seigneur, je m’en contente ! "