7 décembre - Saint Ambroise

7 décembre 2020

« Lorsque la prière est trop longue, elle se répand souvent dans le vide mais, lorsqu’elle devient rare, la négligence nous envahit  »

Evêque et Docteur de l’Église (✝ 397)

Cet avocat célèbre avait une si grande personnalité qu’il devint gouverneur de la province de Milan. Il découvre alors Jésus-Christ.

  • Il n’est encore que catéchumène lorsque, de passage dans sa ville, il est élu évêque par acclamation du peuple.
  • Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, consacré évêque en peu de temps.

Saint Ambroise est un véritable évêque, soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale.

  • Ses relations avec les empereurs successifs sont mouvementées.
  • En 390, l’empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population pour arrêter des émeutes.
  • Pour cette raison, saint Ambroise lui refusera l’accès de son église à Milan, exigeant qu’il se soumette d’abord à la pénitence publique de l’Église.
  • L’empereur, subjugué, obéit et, après des mois de pénitence, Théodose ne communie plus dans le sanctuaire avec les prêtres (selon le privilège impérial), mais au milieu des laïcs.

Saint Augustin doit, en partie à saint Ambroise, sa conversion, car il épiait ses sermons en cachette, écoutait sa pensée, admirait la parole de ce grand orateur.

  • Saint Ambroise avait un grand souci de belles liturgies.
  • Il introduisit dans l’Église latine l’usage grec de chanter des hymnes qui étaient à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme.
  • Il en composa plusieurs que nous chantons encore aujourd’hui « Aeterne rerum Conditor » - « Dieu créateur de toutes choses ». 

Patron des apiculteurs, il est parfois représenté avec une ruche en paille tressée.

  • Il fut « l’inventeur » du chant populaire liturgique pour aider à la prière et à la mémorisation des vérités de foi que se réfère le corps administratif et technique des armées en choisissant saint Ambroise comme saint protecteur. 

Celui qui est considéré comme un des plus grands Pères de l’Église (339-397) fut initié aux études bibliques par Origène.

  • « Il a transposé dans le contexte culturel latin la méditation de l’Ecriture, inaugurant en occident la Lectio Divina, qui inspira sa prédication et son œuvre, toute orientée sur l’écoute » de la Parole divine.

Il enseigna tout d’abord aux catéchumènes « l’art de vivre bien afin d’être bien préparés aux grands mystères christiques ». Sa prédication partant « de la lecture des Livres sacrés pour vivre en conformité à la Révélation ».

Benoît XVI a rappelé le témoignage de saint Augustin dont la conversion fut le fruit des « belles homélies » d’Ambroise entendues à Milan, mais aussi « du témoignage qu’il donnait et de celui de l’Église milanaise qui ne faisaient qu’un en priant et chantant d’une seule voix ».

  • L’Évêque d’Hippone raconte également sa surprise de voir Ambroise lire mentalement en privé les Écritures, « alors qu’à l’époque leur lecture devait être faite à voix haute afin d’en faciliter la compréhension ».

Dans ce mode de lecture, a souligné le Pape, « où le cœur s’efforce de comprendre la Parole de Dieu, on entrevoit la méthode catéchistique de saint Ambroise. Complètement assimilée, l’Écriture suggère les contenus à diffuser en vue de la conservation des cœurs... De fait, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie ».

Ambroise de Milan mourut la nuit du Vendredi Saint les bras en croix, « exprimant dans cette attitude sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur.

  • Ce fut là son ultime catéchèse ». Sans paroles et dans le silence des gestes, il continua de témoigner.

Le 7 décembre, mémoire de saint Ambroise, évêque de Milan et docteur de l’Église.

  • Il s’endormit dans le Seigneur le 4 avril 397 dans la nuit sainte de Pâques, mais on l’honore principalement en ce jour, où, encore catéchumène, il fut, en 374, appelé à gouverner ce siège célèbre, alors qu’il exerçait la fonction de préfet de la cité.
  • Vrai pasteur et docteur des fidèles, il mit la plus grande énergie à exercer la charité envers tous, à défendre la liberté de l’Église et à enseigner la doctrine de la vraie foi contre les ariens.
  • Il enseigna au peuple la piété par ses commentaires de la Bible et les hymnes qu’il composa.