Ma paroisse, mon territoire !

24 janvier 2020

Quel visage et quelle vision pour les paroisses d’aujourd’hui ?
La paroisse, une réalité ecclésiale (5)

Le Code de droit canonique de 1917 donnait une priorité absolue à la paroisse territoriale, considérée comme l’unique forme adéquate pour le ministère pastoral, la cure des âmes. Le Code de 1983, au canon 518, se situe dans la même orientation : « En règle générale, la paroisse sera territoriale, c’est-à-dire qu’elle comprendra tous les fidèles du territoire donné ». De fait, la paroisse territoriale reste la forme habituelle d’organisation du diocèse pour l’exercice de la charge pastorale, en cohérence avec le canon 374 demandant la division du diocèse « en parties distinctes ou paroisses ».
Ce principe territorial est important au regard du principe hiérarchique puisqu’il détermine hic et nunc l’extension de la multitude des fidèles, et par conséquent, l’extension de la charge pastorale confiée au curé. Il est aussi important au regard du principe communautaire : il rassemble en Église la réalité concrète et multiple de la vie humaine, le monde dans la variété des états de vie, des âges, des conditions humaines, sociales, religieuses...
Le Concile Vatican II précise lui aussi l’importance de la paroisse comme le lieu qui « rassemble dans l’unité, tout ce qui se trouve en elle de diversités humaines et elle les insère dans l’universalité de l’Église ».
Le principe territorial est le signe que la mission de l’Église pour ce monde s’incarne, comme s’est incarné son Pasteur, le Christ, dans les dimensions spatio-temporelles de l’humanité, bien que les transcendant par son action. C’est pourquoi ce principe n’est pas absolu...

A suivre....
P. Yannick Ferraro