Qu’est-ce que la paroisse ? D’où vient-elle ? À quoi sert-elle ? 

Quelle vision pour aujourd’hui ?

La paroisse, une réalité ecclésiale
1. En communion avec le diocèse
Après notre étude de l’enracinement scripturaire, de l’apparition historique et de la perception sociale de la paroisse, et afin d’entrer plus profondément au cœur de ce qui la définit, de ce qui fait son essence propre, nous devons encore la considérer sous l’angle de sa réalité ecclésiale institutionnelle, c’est-à-dire telle qu’elle a été établie par la réflexion de l’Église.
Dans les textes du Concile Vatican II (1965), la paroisse est décrite comme une réalité visible et localisable, mais aussi comme une réalité spirituelle dont la profondeur et la dimension ne sont perceptibles que par la foi. Mais les textes conciliaires insistent surtout sur l’ecclésialité de la paroisse : elle ne peut se penser qu’en communion de nature et de mission avec le diocèse, et au-delà du diocèse, avec l’Église universelle. Nous avons là les prémices d’une « ecclésiologie de communion » qui, par la suite, ne cessera d’être rappelée et enrichie.
Dans l’actuel Code de Droit Canonique (1983), la paroisse n’est définie qu’au terme des sept canons sur l’Église particulière (le diocèse), signe que les paroisses appartiennent à la structure même de l’Église particulière. La définition de la paroisse est donnée au canon 515 : « La paroisse est la communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans l’Église particulière, et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’Evêque diocésain ». Encore une fois, c’est très clair : il est impossible de concevoir la paroisse en dehors d’une communion avec le diocèse et son pasteur l’évêque.

A suivre....
P. Yannick Ferraro