Sainte Monique, un modèle pour aujourd’hui

Dans la tradition catholique, Saint Augustin est un personnage marquant. Les écrits de ce Père de l’Eglise, particulièrement ses confessions, sa vie et l’incroyable histoire de sa conversion, inspirent les chrétiens depuis plusieurs siècles.

Mais connaissons-nous la mère de ce grand théologien, cette chère Sainte-Monique ?

Pendant vingt ans, elle a prié pour la conversion de son fils, alors perdu dans la débauche et l’hérésie. Elle qui a versé tant de larmes pour sauver son fils des griffes du péché, comment ne pas admirer la persévérance, le courage et l’espérance de cette sainte femme ?

• Il semble qu’aujourd’hui, dans notre monde rongé par le scepticisme et le plaisir des sens, plusieurs parents vivent des scènes semblables à celles de Sainte-Monique. Ils aimeraient que Dieu soit au centre de la vie de leurs entants, mais cela n’arrive pas. Bien souvent, le seul espoir qu’il reste est celui de la prière.
• Beaucoup de parents prient pour leurs enfants, chaque jour que Dieu leur donne. Ils élèvent leurs enfants au mieux, avec leur tempérament, avec plus ou moins d’indulgence, mais en essayant de transmettre leur foi et surtout donnent le meilleur d’eux-même.

Le pape Benoît XVI, à la fête liturgique de Sainte-Monique, le 27 août 2006 disait :

« Sainte-Monique et Saint-Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, Siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens, afin que, comme Monique, ils accompagnent, par leur exemple et par la prière, le chemin de leurs enfants. A la Vierge Mère de Dieu nous recommandons la jeunesse afin que, comme Augustin, elle tende toujours à la plénitude de la Vérité et de l’Amour qui est le Christ ; lui seul peut rassasier les désirs profonds du coeur humain  ».

• Un Evêque dit un jour à Sainte-Monique :

« Allez et continuez de faire ce que vous faites ; car il est impossible qu’un fils pleuré avec tant de larmes périsse jamais », ce qu’elle reçut avec la même confiance que si Dieu lui eût dit de sa propre bouche ».

Extraits à propos de Sainte-Monique dans « Les Confessions » de Saint-Augustin

« Car je ne puis exprimer combien était violente cette affection qu’elle avait pour moi ; et avec combien plus de peines est plus de douleurs elle tâchait de m’enfanter à Dieu par l’esprit, qu’elle n’en avait ressenti dans le corps pour me mettre au monde … Auriez-vous bien pu mépriser ses larmes, ô mon Seigneur et mon Dieu, par lesquelles elle ne vous demandait pas de l’or et de l’argent, mais la guérison de l’âme et le salut de son propre fils ? Vous receviez favorablement le sacrifice qu’elle vous offrait pour moi ; et néanmoins vous me laissiez plonger de plus en plus dans cette nuit ténébreuse de l’impiété et de l’erreur ».