Non pas un « pré carré », mais une parcelle du Royaume !

18 septembre 2020

Dimanche 20 septembre 2020
25e dimanche du Temps Ordinaire

Quel visage et quelle vision pour les paroisses d’aujourd’hui ?
La paroisse, une fontaine au centre du village (2)

La paroisse centrée sur l’encadrement des fidèles et sur des relations étroites entre un curé et ses paroissiens, est-ce encore viable ?

Pour que le curé soit proche de ses ouailles, il lui faut un nombre de paroissiens limité et un territoire géographique lui aussi limité. Selon ce modèle, quand le christianisme s’étend, il faudrait multiplier les paroisses, et donc les curés, de manière à resserrer les mailles du filet afin que personne ne demeure hors de sa portée. Mais la chute du nombre de prêtres dans les pays occidentaux met ce modèle en péril : il n’est plus possible de miser sur la paroisse comme petite entité territoriale groupée autour de son clocher et de son curé.

Il ne faut donc pas limiter la paroisse à son aspect territorial. En ce sens, l’image de la semence du Royaume utilisée par Jésus dans sa parabole (Mc 4,26-29) est éclairante : lorsqu’elle est jetée en terre, la semence grandit à l’insu de son semeur, de jour ou de nuit, qu’il dorme ou qu’il veille. Ainsi, le Règne de Dieu agit dans la paroisse d’une manière qui dépasse l’effort et la générosité de son pasteur. Certes, l’œuvre pastorale de la « charge d’âme » passe par la peine, le souci et la sollicitude du curé pour les brebis de son troupeau, mais l’action de Dieu au sein de la paroisse ne s’y réduit pas. La vie et la mission de la paroisse ne sauraient se limiter au « pré carré » sur lequel vivent ses ouailles.

A suivre....
P. Yannick Ferraro