Il faut que ça brûle… du feu de l’Esprit !

29 mai 2020

Dimanche 31 mai 2020
Solennité de Pentecôte

Le texte de la Pentecôte en témoigne (Actes des Apôtres, chapitre 2), le don de l’Esprit Saint s’accompagne pour les Apôtres de charismes : « Remplis d’Esprit Saint, ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit ». Les charismes, qu’ils soient extraordinaires ou ordinaires, sont des compétences à mettre au service de Dieu et de l’Église, comme nous l’explique le frère Thierry-Dominique Humbrecht, dans un article paru le 29 mai sur le site www.aleteia.org

« On parle beaucoup des charismes de l’Esprit Saint, avec raison, mais pas toujours raisonnablement. Les charismes de l’Esprit Saint ne sont pas de la magie pour chrétiens. Ils sont l’effet du sacrement de la confirmation. Ce sacrement, tout chrétien adulte l’a reçu, en vit, l’oublie. Pourtant, la confirmation est, avec le baptême, un sacrement à caractère. Elle est une qualité permanente de l’âme. Elle est toujours agissante. Les charismes de l’Esprit Saint sont en nous. Nul besoin d’aller chercher de l’inédit. Tout est là et gémit de ne pas être assumé. Les charismes – y compris les plus spectaculaires – ne sont rien de plus qu’une actualisation du sacrement de la confirmation. Le savons-nous assez ?

Il faut d’ailleurs distinguer ce qui relève du don et ce qui relève du charisme. Le don est une grâce qui nous rend saints. Le charisme est une grâce qui nous donne de rendre saints les autres. Souvent, les charismes spirituels se greffent sur des qualités humaines. Bien sûr, l’Esprit nous hisse plus haut que nous ne l’avions prévu, mais dans la ligne de ce que nous sommes. Saint Paul était un beau parleur, il est devenu l’apôtre du Christ !

Toutefois, les dons et les charismes ont besoin de grandir en vertus. La vertu est l’orchestre des dons en répétition. Les répétitions sont nécessaires à la réussite du concert. L’erreur serait de courir de charisme en charisme – en fait, d’émotion en émotion, de Foi sentie en Foi sentie – et de négliger les vertus. De même, la prière est une vertu, à cultiver chaque jour. Elle peut se perdre. Le feu s’entretient, non avec du feu, mais avec des bûches ».

Frère Thierry-Dominique Humbrech