Quel visage et quelle vision pour les paroisses d’aujourd’hui ?
La paroisse, une réalité ecclésiale (4).

Le fait que la paroisse soit confiée à un curé qualifié de « pasteur propre », fait d’elle une communauté de nature hiérarchique. D’une part, « la charge pastorale confiée au curé » donne à la paroisse sa structure interne et sa mission. D’autre part, le curé, placé « sous l’autorité de l’évêque », est situé comme manifestation de l’évêque et prolongement, dans la paroisse, de la mission même du pasteur du diocèse. 

La désignation comme « pasteur propre » manifeste le principe hiérarchique, dans la continuité de Vatican II : « A un titre tout spécial, les curés sont les coopérateurs de l’évêque : c’est à eux qu’est confié, en qualité de pasteurs propres, le soin des âmes dans une partie déterminée du diocèse sous l’autorité de l’évêque ». Le principe hiérarchique, en confiant la charge pastorale à un curé, donne à la paroisse son être ecclésial particulier.
En tant que « coopérateur de l’évêque », le curé exerce au niveau de la paroisse la même triple tâche :

• il enseigne en assurant la première mission d’annonce de l’Evangile par l’homélie et la catéchèse,
• il sanctifie par la célébration de la liturgie et la dispensation des sacrements
• et il gouverne en dirigeant la paroisse et présidant ses différents conseils.

Parce que la charge pastorale du curé n’est qu’un prolongement de la mission de l’évêque, nous observons à nouveau le lien qui unit la paroisse à l’Église particulière. Ainsi, le canon 515 s’achève en décrivant le rôle "fondateur" de l’évêque sur la paroisse : « Il revient au seul Evêque diocésain d’ériger, de supprimer ou de modifier les paroisses ».

A suivre...

P. Yannick Ferraro